Lettres à ton âme

qui m'a oubliée

(sur cahier d'écolière)

Mardi 1 juillet 2025

 

 

Dossier:Archives_Vocales/Réflexions/Extraits_non_envoyés

Fichier : tentative_audio/1.juillet.m4a

 

 

Bourdonnement de deux ventilateurs à puissance maximale. Le pop du bouchon d’une boisson gazeuse.

 

« Son accent ! Je sais d’où il est ! Islande ! J’ai rencontré des Islandais hier qui avait cet accent. Exactement ! Islande ! »


Tuesday 1st July 2025
Reversed version

 

 

Dossier:Archives_Vocales/Réflexions/Extraits_non_envoyés

Fichier : tentative_audio/1.juillet.m4a

 

 

Two fans buzzing. On highest setting. Sudden pop from a fizzy drink being opened.

 

“Her accent! I know where it’s from! Iceland! I met Icelanders yesterday. They spoke with this accent. Exactly! Iceland!”

y.

Jeudi 3 juillet 2025

 

 

Dossier:Documents/Recherche/notes_techniques/Tableau_corrections_Excel/Annexes

Fichier: _fait_pas-fait.txt

 

Fait :

 

Rêvé d’elle

Évadé avec son parfum

Jamais arrêté les pensées

Écris à elle

Fantasmé d’elle étant avec ma femme

Délicieux moments solitaires avec elle

Sentiments interdits à que je veux encore

Aimé

 

 

Pas fait :

 

Jamais touché

Jamais parlé

Pas essayé de la trouver

J’aime ma femme. 24 ans ensemble !

Je mourrais pour mes enfants

Pas quitté ma famille

Je suis parfaitement fonctionnel

Rien abandonné

 

 

Voudrait fait :

 

Qu’elle me voie dans mon désir

Qu’elle brûle de me vouloir

Qu’elle me dise que c’est indéniable

Qu’elle m’attendra. Peut-être.

 

 

Conclusion :

 

Rien de physique = pas de crime commis

Complètement lucide.

Ce sont des fantasmes.

Fantasmes sont part essentielle de bonne santé mentale.


Thursday 3rd July 2025
Reversed version

 

 

Dossier:Documents/Recherche/notes_techniques/Tableau_corrections_Excel/Annexes

Fichier: _fait_pas-fait.txt

 

Done:

 

Dreamt of her

Escaped in her perfume

Never stopped the thoughts

Wrote to her

Fantasized about her while with my wife

Delicious solitary moments with her

Forbidden feelings à I still want them

Loved

 

 

Not done:

 

Never touched

Never spoke

Didn’t try to find her

I love my wife. 24 years together!

I would die for my children

Didn’t leave my family

I am perfectly functional

Haven’t given up anything

 

 

Would like to:

 

That she sees me in my desire

That she burns for desire for me

That she tells me it’s undeniable

That she will wait for me. maybe.

 

 

Conclusion:

 

Nothing physical = no crime committed

Clear mind.

These are fantasies.

Fantasies are an essential part of good mental health. 

Vendredi 4 juillet 2025

 

 

Juste une fois.

Dis mon nom.

Tout haut. Ou tout bas. Dans le silence. Dans la foule.

Mais dis-le. Je t’en supplie.

Laisse-moi croire pendant un instant que j’existe.

Pour toi. Juste une fois.

Je ne suis là que pour toi. À genoux. À quatre pattes. Tout ce que tu veux.

Seulement pour entendre mon nom dans ton souffle.

Dans une nudité humiliante devant toi.

Je ferais tout.

Pour une seule fois.
 

Friday 4th July 2025
Reversed version

 

 

Just once.

Say my name. 

Out loud. Or low. In the silence. In the crowd.

But say it. Please.

Let me believe for just a moment that I exist. For you.

Just once.

I am only here for you. 

On my knees. On all fours.

Anything you want. Just to hear my name in your breath.

In a nudity so humiliating, right in front of you.

Everything. I would do everything.

For just once.

Vendredi 4 juillet 2025

 

 

Dossier:Documents/Corbeille/.temp/logs_interne_041.txt

 

Note : arrêter de penser à elle

Note : arrêter de l’imaginer nue dans ma salle de bain

Note : arrêter de me branler après l’avoir vue

Note : arrêter de croire qu’elle me veut

Note : arrêter de croire qu’elle sait

Note : arrêter de croire que je peux me retenir

Note : arrêter de sentir ma chemise et penser à son parfum

Note : arrêter d’attendre qu’elle dise mon nom dans sa tête

Note : arrêter

Note :

Note :

Note :

Note :
 

Friday 4th July 2025
Reversed version

 

 

Dossier:Documents/Trash/.temp/logs_interne_041.txt

 

Note: stop thinking about her

Note: stop imagining her naked in my bathroom

Note: stop jerking off after seeing her

Note: stop believing that she wants me

Note: stop believing that she knows

Note: stop believing that I can hold myself back

Note: stop smelling my shirt and think about her perfume

Note: stop waiting for her to say my name in her head

Note: stop

Note:

Note:

Note:

Note:
 

Samedi 5 juillet 2025

 

 

Dossier:Documents/Recherche/Notes_techniques/Tableau-Corrections Excel/Annexes

Fichier :_note_personelle_5juillet.docx

 

Et si, c’était destiné à être ?

Un signe ? Une raison pour tout ça ?

Ou un test de caractère ? De foi ? De volonté ?

 

53 ans.

Suis-je sur le bon chemin…ou est-il déjà trop tard pour un autre ?

Ai-je encore le temps…de changer ? D’être meilleur ? Ou être vraiment dans l’amour ? Complètement ?

Le genre de passion qui nous fait faire des conneries. Une putain de deuxième adolescence ?

 

Sérieusement ? J’en suis là ?

À douter de toute ma vie bien rangée ?

Moi. L’homme qui a tout contrôlé. Tout planifié ?

 

Ici.

Maintenant.

À cause de quoi ?

 

Pour une femme.

Et son parfum.

 

Non. Je ne peux pas.

Ce n’est pas possible de foirer tout ça.

Mais si… ?
 


Saturday 5th July 2025
Reversed version

 

 

Dossier:Documents/Recherche/Notes_techniques/Tableau-Corrections Excel/Annexes

Fichier :_note_personelle_5juillet.docx

 

What if, it was meant to be?

A sign? A reason behind it all?

Or a test of character? Of faith? Of will?

 

53 years old.

Am I on the right path…or is it already too late to choose another?

Do I still have time…to change? To be better? Or to be really in love? Fully?

The kind of passion that makes us do stupid things. A fucking second adolescence?

 

Seriously? Is this where I am now?

Doubting my entire neat little life?

Me. the man who controlled everything. Planned everything?

 

Here.

Now.

Because of what?

 

For a woman.

And her perfume.

 

No. I can’t.

I can’t screw this up.

But what if…?
 

Dimanche 6 juillet 2025

 

 

Dossier:Documents/Recherche/Notes_techniques/Tableau-Corrections Excel/Annexes

Fichier : _square_église-6juillet_Commentaires.xls

 

Au square de l’église. Assis sur un banc je regarde les enfants sans les voir. Ils courent  et chahutent de partout. Je ne comprends pas où ils en trouvent l’énergie dans cette chaleur.

Des gens traversent le square en vitesse. La plupart en parlant dans leurs téléphones. Je ne comprends pas où ils en trouvent le courage dans cette journée.

 

L’odeur d’herbe fraîche a été remplacée depuis quelques jours par un relent de brûlé.

Les rayons implacables du soleil sur le sable, sale et clair, me font mal aux yeux. Des lunettes de soleil auraient été quelque chose d’intelligent à prendre avec moi.

 

Là. Je rêve.

 

Je m’imagine que tu es assise à côté de moi. Sur ce banc. Tagué et repeint ad nauseam

 

Je me dis que tu viens tous les jours. Sur ce banc. 
Nous. Assis. Sans mots. Et pourtant.

 

Je t’invente. À me regarder. D’amour. Tes yeux bruns. Pour moi.

Qui se cachent derrière tes lunettes. Parce que les autres ne peuvent pas savoir à quel point on s’aime.

 

Je me fais une idée que l’espace entre nous. Tout petit. Entre nous. Est une protection.

Pour nous. Pour eux.

Parce que juste un cheveu de toi, un souffle de toi, sur mon visage…et je ne sais pas ce que je ferais.

 

Je rêve qu’un jour. Quand tu te lèveras pour partir. Un peu maladroite parce que le banc est légèrement trop haut pour toi. Tu arrangeras tes lunettes qui tombent un peu. Tu me regarderas. Un sourire désirant d’hésitation.

 

Un jour. Je me lèverai aussi pour te suivre. 

Sunday 6th july 2025
Reversed version

 

 

Dossier:Documents/Recherche/Notes_techniques/Tableau-Corrections Excel/Annexes

Fichier : _square_église-6juillet_Commentaires.xls

 

At the church square. Sitting on a bench, I watch the kids without seeing them. They run everywhere, wild and loud. I don’t understand where they find the energy in this heat.

People cross the square in a hurry. Most of them talking on their phones. I don’t understand where they find the courage on a day like this.

 

The smell of fresh grass, these past few days, has shifted into a trace of burning.

The relentless rays of the sun on the sand, dirty and pale, hurt my eyes. Sunglasses would have been a smart thing to bring with me.

 

Here. I dream.

 

I imagine you sitting next to me.

On this bench. Tagged and repainted ad nauseam.

I tell myself you come here every day. To this bench.

Us. Sitting. Without words. And yet.

 

I invent you. Looking at me. With love. Your brown eyes. For me.

Hiding behind your glasses. Because no one else can know how much we love each other.

I get the idea that the space, very small, between us is a shield. For us. For them.

Because just a strand of your hair, a breath of you on my face…and I don’t know what I would do.

 

I dream that one day. When you get up to leave. A bit awkward because the bench is slightly too high for you. You’ll fix your glasses which slip a little. You’ll look at me. A smile. Full of desiring hesitation.

 

One day. I will get up too. To follow you. 

 Sunday 6th July 2025 

 

 

My dear, 

 

I had this…dream. 

In Paris. In the heatwave. 

 

I found this park by a church, with a fountain. And it feels good, sitting on the bench right beside it. 

If I listen only to the sound of water, I can ignore the children, yelling and screaming. 

 

I even ask myself why I would dream of so much heat when I hate it so. But it’s my dream…so you appear. 

 

You sit. Right next to me. On the green bench. By the noisy fountain and the buzzing children. 

Your legs are too long so you cross them awkwardly. Then you stretch them but a passerby could trip. 

Your eyes squinting, you observe the children. Your kids? 

 

I just want to turn to the side and take in your perfect profile. Where your nose, instead of falling in a smooth line, breaks just a little bit. Giving you that mischievous boyish look. 

I want to look at the curve of your ear and the lines around your mouth. 

If I could just touch you… 

But I’m not moving. 

I’m yelling: Laura, it’s your dream! Do what you want! 

But I don’t. 

I only sit beside you, hoping you are looking at me. Just a little. 

I can feel the space between us. A negation of our being together. 

 

I want to move slightly and subtly. I wish you would do the same. Until we accidentally brush against each other. 

Pardon! Pardon! 

But not really. 

 

I don’t know. It was a dream. It was very fast and it was very slow. 

But I had to go. Back to my hotel. Leave. 

When I stood up, I turned around to pick up my bag. 

You were looking at me. 

Your eyes. In desire and hesitation. 

I know I smiled at you. 

And my body was screaming: Come! Follow me! 

 

I walked away. From you. From the fountain. 

To a hot, crappy hotel. 

And my dream wanted to dream that you would come knocking at the door of my room. 

 

And the rest of the dream… 

I can’t really write it here.

Dimanche 6 juillet 2025
Version inversée

 

 

Mon cher,

 

J’ai eu ce rêve.

À Paris. Canicule.

 

J’ai découvert ce square près d’une église, avec une fontaine.

Et c’est agréable d’être assise sur le banc, juste à côté.

Si je me concentre uniquement sur les bruits de l'eau qui coule, je peux ignorer les enfants qui courent et chahutent.

 

Je me demande pourquoi je rêve de cette chaleur alors que je ne la supporte pas. Mais c’est mon rêve…et tu apparais.

 

Tu t’assieds. À côté de moi. Sur le banc vert. Près de la fontaine bruyante et des bourdonnements enfantins. 

Tes jambes sont trop longues et tu essaies de les croiser. Maladroit. Tu tentes les étirer mais un passant pourrait trébucher.

 

Tu fronces les yeux en observant les enfants. Les tiens ?

 

Tout ce que je veux est de me tourner vers toi et admirer ton profil. Ton nez, au lieu de tomber dans une ligne parfaite, se casse un tout petit peu. Te donnant cet air de petit garçon coquin.

Je veux regarder l’arche de ton oreille et les lignes autour de ta bouche.

Si je pouvais te toucher…

Mais je ne bouge pas.

Je hurle en moi : Laura, c’est ton rêve ! Fais ce que tu veux !

Mais non.

Je reste assise, près de toi, espérant que tu me regardes. Un peu.

Je me fais une idée de l’espace entre nous. Une négation de notre être ensemble.

 

Je veux bouger, légèrement et subtilement. Je voudrais que tu fasses la même chose. On s’effleurerait accidentellement.

Pardon ! Pardon !

Mais pas vraiment.

 

Je ne sais pas. C’était un rêve. Il était très lent et il était très rapide.

Mais je devais partir. Retourner à mon hôtel.

En me levant, je me suis retournée pour prendre mon sac. Tu me contemplais. Tes yeux. En désir et hésitation.

Je sais que je t’ai souri.

Et mon corps rugissait : Viens ! Suis-moi !

 

Je me suis éloignée. De toi. De la fontaine.

Pour retourner à mon hôtel. Bouillant et merdique.

Mais mon rêve voulait rêver que tu viendrais frapper à la porte de ma chambre.

 

Et le reste du rêve…

Je ne peux pas vraiment le raconter ici.

Lundi 7 juillet 2025

 

 

Documents/Privé/Temp/temp_brouillon_douche_070725.txt

 

03 :26 Je ne pouvais pas dormir. La chaleur. Même après les éclats de l’orage ce soir…ça n’a pas allégé la tension.

Épuisé. Ce week-end. Trop à faire pour rien du tout au final. Le bureau dans quelques heures.

 

J’ai décidé de prendre une douche. Pour passer le temps. Pour me préparer. Pour faire quelque chose.

 

Tout le monde dort. Solitude du silence étouffant de la nuit.

 

Je tourne les robinets. Cette douche…je la veux super chaude et puis, glacée.

 

Je me déshabille lentement. J’ai toute la nuit pour cette douche. Je pense que personne n’apprécierait mon striptease mais on fait ce qu’on peut.

 

Putain de merde ! Aïe aïe !!! Putain de LEGO dans la douche !! Aïe !

Ok. Ok. Je les ramasse. Je les pose en petit tas sur une serviette. On s’en occupera plus tard.

 

La vapeur. Partout. Enfin myope dans la salle de bain.

Oh ! C’est la bonne chaleur là.

 

Je laisse l’eau me brûler la peau. Le dos. Le jet me bat. Je ne bouge pas. Je me laisse souffrir en délice. Ou est-ce une punition ?

 

Je pense à elle. Non. C’est la chaleur. La chaleur qui me fait ça. Qui me fait du bien.

Ma main bouge. Je n’y pense pas.

Je vois des formes et des ombres dans la vapeur.

Elle ? Nue ? Ici?

J’veux baiser. La baiser. Non ! Ça brûle ! Maintenant. Oui. Je veux. Elle.

 

La douche est devenue un mini orage d’intérieur sur carreaux blancs.

Le jet de l’eau. Brûle. Martèle. Ma main. Je n’y pense pas. Elle ? Oui !

 

Oh !

Non. 

Oui.

Je crois que j’ai dit son nom. Ou c’était un écho ?

 

Je ne veux pas y penser !

Moi, le salaud minable. À se branler. Dans la douche. Sa femme endormie dans la chambre. À côté.

 

Vite ! Vite ! Termine-la cette douche !

Savon. Shampoing. Frotte. Frotte.

Non, pas comme ça.

Nettoie. Efface.

Il n’y a rien ici. Rien de passé ici.

Oublie. Oublie.

Putain de bordel de merde ! Putain !
 

Monday 7th July 2025
Reversed version

 

 

Documents/Privé/Temp/temp_brouillon_douche_070725.txt

 

03 :26 I couldn’t sleep. The heatwave. Even after the thunder and storm this evening…the pressure hasn’t lifted.

Exhausted. This weekend. Too much to do for a whole lot nothing in the end. Back in the office in a few hours.

 

I decided to take a shower. To kill time. Get ready. Do something.

Everyone is asleep. Stifling silence of the lonely night.

 

I turn on the taps. This shower…I want it super hot then icy.

I undress slowly. I have all night for this shower. No one would enjoy my striptease but I gave it a shot.

 

Putain ! Bordel de merde ! Aïe! Fucking LEGO in the shower! Shit!

Okay. Okay. I pick them up. Make a little pile of them on a towel. I’ll deal with them later.

 

Steam. Everywhere. Finally myopic in the bathroom.

Oh. Now the heat.

 

I let the water burn my skin. My back. The spray beats down on me. I stay still. I let myself suffer in delight. Or is it punishment?

 

She’s on my mind. No! It’s the heat. The heat is doing this to me. Making me feel good.

My hand moves. I don’t think about it.

 

I see shapes and shadows in the steam. Is it her? Naked? Here?

I want to fuck. Fuck her.

No! it burns. Now. Yes. Her. I want.

 

The shower has turned into an inside mini storm on white tiles. The spray. Burns. Hammers. My hand. I don’t think about it. Her? Yes!

 

Oh.

No. 

Yes.

I think I said her name. Or was it just the echo?

 

I don’t want to think about it.

Me. Fucking loser. Jerking off. In the shower. His wife sleeping. In the next room.

 

Quick! Quick! Finish this fucking shower!

Soap. Shampoo. Scrub. Scrub. No. Not like that.

Clean. Erase.

There’s nothing here. Nothing happened.

Forget it. Forget it.

Putain ! Bordel de merde de putain !

 Mercredi 9 juillet 2025 

 

 

Dossier. Documents/Recherches/notes-techniques/Tableau_corrections_Excel/Annexes 

Fichier :_liste_0907_2025.xlsx

 

Laura. 

Je ne sais pas. 

Je n’ai pas le courage de relire ce que j’ai écrit mais je n’ai pas non plus la volonté de faire disparaître les fichiers. 

 

Alors. Laura. Qui es-tu ? 

 

1.     Un parfum qui a envahi ma vie et me fait douter de la réalité. Je ne sais plus si c’est toi dans mes bras ou ma femme. 

2.     Rêves et fantasmes que je ne contrôle plus. Honnêtement, je voudrais savoir ce qu’il se passera quand je relâcherai toute maîtrise de moi. 

3.     Islande. Il y a une connexion avec l’Islande. Ça j’en suis sûr. J’admets avoir jeté un coup d’œil sur les vols directs. Les Islandais de la semaine dernière avaient l’air de dire que l’île est un paradis du Nord. 

4.     Destinée ? Karma ? Vies antérieures ? Mémoire ? 

--> Trop ésotérique --> Mais les rêves ??? 

5.     Boulangerie. Saint Germain. Paris. Tout trop commun pour déboucher sur quelque chose. 

Note : Détour par Saint Germain ce soir en rentrant à la maison. 

6.     J’ai entendu Indochine à la radio ce matin et j’ai pensé à toi. Pourquoi ?? 

Et pourquoi donc l’image de la pochette de l’album 3 me vient-elle à l’esprit comme une représentation de toi ? Oui, j’ai le disque en vinyle. Quelque part dans le bordel des cartons de jeunesse, pas ouverts depuis vingt ans. 

--> Mystère. Illogique. 

7.     Laura. Ma tête part dans toutes les directions quand je pense à toi. Ou toutes les directions reviennent à toi. Absolument pas mon caractère. 

 

 

Laura. Où es-tu ? 

 

Je lis ton nom dans les documents, les courriels et sur le web. 

Ton parfum vit sur le col de ma chemise. Que je touche tout le temps. Et il se transfère sur mes doigts. 

Mon cœur sursaute dans la rue quand je crois te voir. Mais ce n’est jamais toi. 

Mes pensées, mes rêves, mon corps et bientôt tous mes mots… 

Ils hurlent ton nom. 

 

Donne-moi une raison de t’oublier. 

Wednesday 9th July 2025
Reversed version

 

 

Dossier. Documents/Recherches/notes-techniques/Tableau_corrections_Excel/Annexes

Fichier :_liste_0907_2025.xlsx

 

Laura.

I don’t know.

I don’t have the courage to reread what I wrote. But I don’t have the will to delete the files either.

So.

Laura. Who are you?

1.     A scent that’s taken over my life and makes me question what’s real. I no longer know if it’s you in my arms or my wife.

2.     Dreams and fantasies I no longer control. Honestly, I’m curious, what would happen if I let go of every bit of control over myself?

3.     Iceland. There’s a connection to Iceland. That I’m sure of. I admit I checked direct flights. The Icelanders last week made it sound like the island is some kind of northern paradise.

4.     Destiny? Karma? Past lives? Memory?

--> Too esoteric --> But the dreams???

5.     Bakery. Saint-Germain. Paris. All too ordinary to lead anywhere.

Note: detour to Saint-Germain tonight on the way home.

6.     I heard Indochine on the radio this morning and thought of you. Why???

And why does the album cover of 3 come to mind as an image of you? Yes, I have the record. On vinyl. Somewhere in the mess of youth boxes I haven’t opened in twenty years.

--> Mystery. Illogical.

7.     Laura. My thoughts scatter in all directions when I think of you. Or maybe they all lead back to you.

That’s not like me.

 

Laura. Where are you?

 

I see your name in documents, emails, on the web.

Your perfume lives on the collar of my shirt. I touch it all the time. It transfers onto my fingers.

My heart jumps when I think I see you on the street. But it’s never you.

My thoughts, my dreams, my body, and soon every word I speak…

They’re all screaming your name.

 

Give me a reason to forget you.

Mercredi 9 juillet 2025

 

 

Soirée. Ventilateurs bourdonnant sans fin. Dispersés comme des confettis partout dans la maison. Sans vrai effet.

 

Perdu sur le canapé. Mes pensées au naufrage. In A Landscape, de Max Richter.

 

« Oh ! Tu veux aller en Islande pour les vacances ? C’est peut-être une bonne idée. Fuir cette canicule ! Montre-moi. Ça coûte combien pour nous quatre ? T’as regardé les hôtels ? Hmm…maintenant j’ai envie d’y aller ! »

 

Elle s’assied à côté de moi. Presse son corps contre le mien.  Chaud. Sa main, caressant paresseusement ma nuque.

 

Merde !

Qu’est-ce que je dis, là ?

 

« Euh…oui. Il y avait des Islandais…pour une présentation. Je ne sais pas. Ils parlaient du pays. Genre…pour donner envie, quoi. Mais j’sais pas. C’est un peu cher, non ? »

« Et pourquoi pas ? on peut se le permettre ! les enfants adoreraient ! »

 

Merde ! Merde !

Qu’est-ce que j’ai fait ?

 

« Ouais. On peut y réfléchir… »

 

Merde ! Merde !

 

Je l’embrasse.

L’assourdissement de mon cœur.

 

Qu’est-ce que je vais faire maintenant ? 

Wednesday 9th July 2025
Reversed version
 

 

Evening. Endless buzzing of the fans, spread like confetti all over the house. To no effect. Lost on the couch. My thoughts drowning. In A Landscape by Max Richter.

 

“Oh! You want to go to Iceland for the summer? Maybe that’s a good idea? Escape this heatwave. Show me. did you pick the dates? How much is it for the four of us? How about hotels? Ohh yes…now I want to go there!”

 

She sits down, next to me. pressing her body against mine. Hot. Her hand lazily caressing the back of my neck.

 

Shit!

What do I say now?

 

“Well…yes. It was…the Icelanders…the presentation…last week. They talked about it. You know. Like. Come for a visit! But yeah, well…I don’t know. It’s kind of expensive, no?”

 

“And why not? We can afford it! The kids would love it, dear!”

 

Shit! Fuck!

What have I done?

 

“Yeah…let’s think about it…”

 

Fuck! Shit!

 

I kiss her.

The deafening of my heart.

 

What the hell am I going to do now?
 

Jeudi 10 juillet 2025

 

 

Dossier : Documents/Privé/Temp/temp_note

Fichier : _vols_islande_10072025.txt

 

03 :12. Tout le monde dort. Les ventilateurs enfin silencieux après leur carnival.

En caleçons sur les carreaux de la cuisine. Je ne sais même pas pourquoi. C’est froid. Comme moi.

 

J’ai fait une recherche sur le web. Vols en Islande. Paris-Reykjavík. Août. Famille de quatre.

J’ai regardé les prix se flouer sur l’écran. Pris par le temps.

 

Je ne veux pas y aller.

Mais si. Je veux.

Voir son pays à elle, sa lumière…

Mais pas comme ça. Pas sans elle.

 

J’ai zoomé sur la carte de l’île.

Snæfellsnes. Ísafjörður. Grímsey. Seyðisfjörður. Höfn.

Des noms impossibles à prononcer mais que je voudrais sentir du bout de ma langue. Comme des glaçons fondant.

 

Je voulais dire son nom. Elle.

Est-il différent en islandais ?

 

Mais je n’ai rien dit. Je suis resté là. Par terre. Au bout de la nuit.


 Thursday 10th July 2025
Reversed version

 

 

Dossier : Documents/Privé/Temp/temp_note

Fichier : _vols_islande_10072025.txt

 

 

03 :12. Everybody is asleep. The fans are finally silent after their carnival.

 

I’m in my boxers on the kitchen tiled floor. I don’t even know why. It’s cold. Like me.

 

I did a Google search. Flights. Paris-Reykjavík. August. Family of four.

I stared at the prices blurring on the screen. Time passing by.

 

I don’t want to go.

But I do. I want to.

To see her country, her light…

But not like that. Not without her.

 

I zoomed in on the map of the island.

Snæfellsnes. Ísafjörður. Grímsey. Seyðisfjörður. Höfn.

Names that are impossible to pronounce, but that I want to taste with the tip of my tongue. Like ice cubes melting.

 

I want to say her name. her.

Is it different in Icelandic?

 

But I didn’t. I just stayed here. On the floor. Until the end of the night. 

 Thursday 10th July 2025 

 

 

My loved one, 

 

Another dark letter. There is just no one to confide in but you. 

 

Today was…a day. The isolating loneliness just would not disappear into those daily demands. Heave, unreasonable pressure from everyone and everything. 

It was a day of shoving it all down, hard and unforgiving, until…I got home. 

 

Sat in the shower and the tears came down. Slowly. One by one. 

But the release never arrived. Just numbness. Loneliness. And nothingness. 

 

I miss you. 

I have no right to. 

I’m not in your life. Not this one. 

You chose another one. This decision means you are happy. 

 

The universe confirmed it with this horoscope today: “The Moon in Capricorn doesn’t let you cry easily. But it knows the weight of what isn’t said. It trines your Taurus Moon so the ache is quiet, physical, persistent. 

Not hysteria. Not pleading. Just this: 

I know I’m not wanted. 

I know I’m still here.” 

 

So, what do I do now? 

I don’t have the womanly strength to let this love destroy me. Piece by piece. 

I just sit in the shower. Tears running down. 

Down. And down. 

 

The water runs and I don’t feel it. 

It won’t wash away the numbness. 

It won’t take me with it. Down. Down the drain. 

 

The rain taps on the window. Tap. Tap down. 

Not calling me. 

Only saying that the world outside won’t want me either. 

 

The cold tiles press on my shoulder. 

I shiver. I won’t move. 

There is nowhere to go.
 

Jeudi 10 juillet 2025
Version inversée

 

 

Mon amour,

 

Une autre lettre sombre. Il n’y a personne d’autre que toi en qui me confier.

 

Aujourd’hui était…une journée. Ma solitude ne voulait pas disparaître, même sous les exigences du quotidien.

La pression lourde et déraisonnable de tout et de tous.

Un jour à tout enfouir brutalement. Sans pitié. Jusqu’à ce que…je suis rentrée chez moi.

 

Assise dans la douche…et les larmes sont tombées. Lentes. Une à une.

Mais le répit n’est jamais venu. Seulement l’apathie. Solitude. Et le vide.

 

Tu me manques.

Mais je n’en ai pas le droit.

Je ne fais partie de ta vie. Pas celle-là.

Tu en as chois une autre. Ta décision est le signe de ton bonheur.

 

L’univers l’a bien confirmé avec cet horoscope aujourd’hui :

« La Lune en Capricorne ne te laisse pas pleurer facilement. Mais elle connait le poids de ce qui n’est pas dit. Elle trine ta Lune Taureau, donc la douleur est calme, physique, persistante.

Pas d’hystérie. Pas de supplication. Juste ça :

Je sais que je ne suis pas voulue.

Je sais que je suis toujours là. »

 

Alors quoi, maintenant ?

Je n’ai même pas ma force de femme pour laisser cet amour me détruire. Morceau par morceau.

Larmes tombantes. Tombent. Tombent.

 

L’eau coule et je ne la sens pas.

Elle ne me lavera pas de ce vide.

Elle ne me videra pas avec elle.

S’écouler. Au tuyau.

 

La pluie frappe sur la fenêtre. Tape. Tape.

Elle ne m’appelle pas.

Elle me dit seulement que même le monde dehors ne veut pas de moi.

Le carrelage est froid contre mon épaule.

Je tremble. Mais je ne bouge pas.

Il n’y a nulle part où aller.
 

Jeudi 10 juillet 2025

 

 

Dossier:Documents/Archives_Vocales/Reflexions/Extraits_non_envoyés

Fichier : jeudi_10072025.m4a

 

Tonnerre et éclairs. Trépidation de pluie. On devine que les fenêtres sont ouvertes. On soupçonne que le microphone est près d’une d’elles.

 

« Ça va trop loin…je ne…je n’sais pas. Qu’est-ce que je vais faire ? »

 

Froissement de papier.

 

« Ce matin…j’ai envoyé un courriel qui commençait…Laura, je veux. Un. Courriel. Officiel. »

 

Silence.

 

« Pas de réponse. Encore. Mais j’ai envoyé un autre message. Pour m’excuser. Et expliquer que c’était une connerie…destinée à une assistante de recherche. Mais… »

 

Bruissement de froissements.

 

« Non. Il faut que j’arrête. Pas de choix. Aujourd’hui. Note : détruire tous les fichiers ». Soupir. « Acheter les billets d’avion. Planifier les vacances. Avec la famille. »

« Arrête. Arrête tout ça. C’est dans ma tête…il n’y a pas de Laura. »

 

Quelqu’un frappe à la porte. Dans la distance. Tonnerre.

 

« J’arrive ! »


Thursday 10th July 2025
Reversed version

 

 

Dossier:Documents/Archives_Vocales/Reflexions/Extraits_non_envoyés

Fichier : jeudi_10072025.m4a

 

Thunder and lightning. Rain, loud and trembling. You can tell the windows are open. You suspect the microphone is near one of them.

 

“It’s gone too far…I’m…I don’t know. What am I doing?”

 

Paper crinkling.

 

“This morning…I sent an email. It began with: Laura, I want. An. Official. Email.”

 

Silence.

 

“No response. Yet. I sent another message. To apologize. To explain. A mistake. Meant for a research assistant. But…”

 

Paper crumpling.

 

“No. I need to stop. No choice. Today. Note to self: delete all the files.” Sigh. “Buy flight tickets. Plan the holidays. With the family.”

 

“Stop. Stop this! It’s in my head…there is no Laura.”

 

A knock at the door. In the distance. Thunder.

 

“I’m coming!”


 Vendredi 11 juillet 2025 

 

 

Vendredi est mon jour à moi. Egoïste et antisocial. 

 

Je joue le rôle de l’endormi quand les réveils commencent leur cacophonie. Je prétends ne pas réagir quand le lit s’allège. Il en devient un peu moins chaud mais toujours trempé de sueur. 

Le soleil est tôt. Impardonnable. 

 

J’attends d’être seul avec toi. Je pourrai dire ton nom tout haut. Tendrement. D’urgence. Et tu me répondras. Doucement. En secret. 

 

J’attends. 

J’attends que tout le monde parte. 

 

Le bout de tes doigts effleure mon dos. 

Frissons de délices. 

Tes mains tracent de longs zigzags hésitants, du bas de mes reins jusqu’à ma nuque. Indécises. Têtues. 

 

Ton corps glisse contre le mien. Je sens tes seins contre moi, lourds, doux. 

Tes lèvres dans mon cou. Chaud murmure. 

Ta langue, timide, derrière mon oreille. 

Laura. Tu me rends fou. 

 

Des baisers, de plus en plus insistants, sur ma nuque. 

Ton corps, chaud, invitant, pressant. 

 

Tes mains sur ma poitrine descendent lentement. Délibérément. Presque cruelles. Sur mon ventre, sur mes cuisses. 

 

Je veux me retourner. 

Je veux te regarder dans les yeux. 

Je veux. Je brûle. De toi. Pour toi. Perdu. 

 

Mais je te laisse être maîtresse de nous. 

Tes mains tremblantes. Tes petites morsures. Ton souffle dans mon oreille… 

Je suis à la limite. 

Laisse-moi te regarder. 

Laisse-moi. 

Laisse-moi. 

 

Et moi, je disparais en toi. 

Juste toi. Juste ça. 

Sursaut de chaleur. 

Tressaillement de plaisir. 

 

Je suis à toi.
 

Friday 11th July 2025
Reversed version

 

 

Friday is my day. My day to be alone. Selfish and antisocial.

 

I fake sleep when the alarms start their chaos. I act like I don’t notice when the bed gets lighter. It’s a little less warm but still soaked with sweat.

The sun is too early. Unforgivable.

 

I wait to be alone with you. So I can say your name out loud. Tenderly. Desperately. And you’ll answer. Softly. In secret.

 

I wait.

I wait for everyone to leave.

 

The tip of your fingers brushes my back.

Flutters of delight.

Your hands trace long, hesitant zigzags, from the base of my spine to the back of my neck. Unsure. Stubborn.

 

Your body slides against mine. I feel your breasts pressing into me. Heavy. Soft.

Your lips on my neck.

A warm murmur.

Your tongue, shy, just behind my ear.

Laura. You drive me insane.

 

Kisses on my neck, more and more insistent.

 

Your body, hot, inviting, pressing.

Your hands on my chest move down slowly. Deliberate. Almost cruel. To my belly. My thighs.

 

I want to turn around.

I want to look into your eyes.

I want. I burn. For you. To you.

Lost.

 

But I let you be the one in control of us.

Your trembling hands. Your little bites. Your breath in my ear…

I’m at the edge.

Let me look at you.

Let me…

Let me…

 

And I disappear into you.

Only you. Only this.

Pulse of heat.

Rush of pleasure.

 

I am yours.

Saturday 12 July 2025

 

 

Reading in short intervals Se Perdre by Annie Ernaux.

Short because I might cry. But I’m crying anyway. I also need to write this in English to have some distance. Or I’ll cry more.

 

I just reread the text I wrote before this one (29.06.25: I’m losing it. All I ever want to do is wrap myself in a blanket, hug a plushie and close my eyes to dream of you. Or to write to you. It is insanity. I live in the desire. And the dream. Reality is boring and unnecessary. The dream. I’m alive as long as I stay in it. I miss you. I want to cry. I want to touch you. I don’t want to be here. I want to be in the dream with you.).

And well… nothing has changed. Or has it gotten worse?

 

I am losing myself like Annie. I understand the longing so deeply. But I don’t even have the furtive encounters once every two weeks like she did. Never have. That beautiful, raw sex has only ever existed in my dreams. I never had those few stolen hours of skins touching. But it feels like I have. This is another layer of insanity.

 

So yes, another book I understand to my core and I have never had the physical experience.

 

Turning the page, I see now that I’m writing in the wrong notebook. The next page is actually a version inversée of Lettres à ton âme. It’s not my crazy notes book.

Of course it’s the wrong notebook. The chaos reorganises itself when I don’t.

 

I feel like I have touched every inch of his body. I have kissed and licked every bit of his skin. That giving him pleasure was mine. And yet, I never have. But I miss it. I would die for it. I can feel the softness and roughness of his body. Or I want to. I dream of it. I sleep all day just for that.

This is insanity, yes? Yes.

The one that makes me cry tears of frustration. Of being invisible. Of knowing that even if I went out to find someone to fuck, it would just be hollow. So I don’t.

 

All the things I would do just to feel you on every tiny nerve in my body. On me. Inside me. All.

But what’s left are only painful, bitter tears and the goosebumps from imagining what I don’t have.

And never had.

.

Saturday 12th July 2025 

 

 

Midnight for me. Two a.m. for you. 

This will be the peak karmic ignition in this cycle. 

Our moon. In Aquarius. 

 

I can’t help but wish for something otherworldly to rise then. An unblurring of the line between us. 

I’m hoping for a lot of things. 

None of which will come true. 

That’s the reasonable conclusion. 

 

But this luscious waiting in divine…is everything. 

For now. 

I wish that’s you’ll see me. Or that my name will appear to you. In pastel neon lights. 

 

I crave a dream of soul-erasing sex with you. 

The kind that never leaves. Ever‏. 

I aspire to be your muse. 

The one you touch so lovingly with your mind. 

I dream that the revelation of recognition will fall upon you like a cloud of angels. 

And demons. 

Because how could you forget me? 

 

But we both know you’ll be sleeping then. 

And I’ll be scribbling away on yet another notebook… 

Because I cannot have all the evidence in one place. 

 

Yes. 

Tonight, I will hope. 

Wish. 

Crave. 

Dream. 

 

I’ll reserve the depression for tomorrow. 

Samedi 12 juillet 2025
Version inversée

 

 

Minuit pour moi. Deux heures du matin pour toi.

C’est l’apogée karmique de ce cycle.

Notre Lune. En Verseau.

 

Je ne peux m’empêcher d’espérer quelque chose d’autre. D’ailleurs. De l’au-delà.

Une lumière, troublante dans sa simplicité, éclairant cette ligne imprécise entre toi et moi.

 

J’attends beaucoup de cette Lune.

Qui ne me donnera rien.

C’est la conclusion raisonnable.

Mais, cette attente envoûtante dans le divin…

Est tout ce qui me reste.

Pour l’instant.

 

Je voudrais que tu me reconnaisses.

Ou qu’au moins, mon nom t’apparaisse, en lumière de néon pastel.

 

Je rêve d’un amour où mon âme se noierait en toi.

Celui qui ne quitterait jamais mon corps.

Je brûle d’être ta muse.

Celle que ton esprit effleure tendrement, en secret.

Je prie que la reconnaissance te tombe dessus comme un nuage. D’anges et de démons.

Parce que, comment aurais-tu pu m’oublier ?

 

Mais nous savons bien tous les deux que tu dormiras à ce moment-là. Et que j’écrirai, encore, dans un autre cahier…parce qu’on ne met pas toutes les preuves au même endroit.

 

Oui.

Ce soir, je prierai.

Je souhaiterai.

Je brûlerai.

Je rêverai.

 

Je retiendrai la dépression pour demain.

 Lundi 14 juillet 2025 

 

 

Dossier : Documents/Recherches/notes-techniques/Tableau_corrections_Excel/Annexes 

Fichier :_14juillet.docx 

 

Week-end de merde. 

Jamais seul. Toujours quelqu’un. Partout. 

Je voulais être seul. Avec toi. 

Juste quelques instants sauvages. 

Ma peau, tendue pour toi. Mon corps, impatient et raide d’avance. 

Mon âme, enflammée par ton corps. 

 

L’envie de toi me consume. 

Mais c’était impossible. Jour férié. Aucune échappatoire. 

Juste cette chaleur, sale et écrasante de Paris. 

Les conversations polies et creuses. Les enfants surexcités. 

Ma femme, les yeux dissimulés derrière ses lunettes de soleil, son sourire brillant, me demande régulièrement si ça va. 

Je réponds toujours la même chose, oui, ça va, avec un sourire qui, j’espère, ne révèle rien. 

 

Je veux être seul. 

Pour t’imaginer. 

Une chambre dans le noir. 

Promesse de fraîcheur. 

Hasard prévisible. 

À te prendre sans avoir à parler. Entièrement. 

Tes mains qui savent quoi faire. 

Ta bouche… 

Oui. 

 

Je vois ton corps pressé contre le mien, triomphante rebelle que tu es. 

Tes cuisses autour de moi, qui me serrent comme une prière. 

Ma bouche dans ton cou, j’en veux plus. 

Encore. 

Je cède à toi. 

Ma capitulation. 

L’heure sauvage en toi. 

 

Je brûle d’envie de ce moment de solitude avec toi. 

Je joue mon rôle d’homme correct. 

Légitime et respecté. 

Aimablement prévisible. 

Pendant que mon sexe durcit sous la table en pensant à toi. 

 

Je ne suis pas un homme bien. Je sais. 

Mais je suis un homme qui veut. 

Qui manque. 

Qui crève de toi. 

 

Mais les autres… 

Sont partout. 
Tous. 

Sauf toi. 


Monday 14th July 2025
Reversed version
 

Dossier : Documents/Recherches/notes-techniques/Tableau_corrections_Excel/Annexes

Fichier :_14juillet.docx

 

Shitty weekend.

Never alone.

People everywhere. Every corner. Every room.

I just wanted to be alone. With you.

A short feral moment. That’s all.

My skin already tense, tight with you in mind.

My body, impatient and hard already.

My soul incandescent of your body.

I burn for you. I do.

 

But no.

It’s a public holiday. No way to escape.

Just the thick, grimy heat of Paris.

Pointless small talk. Empty Bastille Day celebrations.

Overexcited kids.

My wife, behind her sunglasses, smiling like everything’s fine, keeps asking me if I’m ok.

Same answer every time. Yes.

And I hope the smile I give her doesn’t say anything else.

 

I want to be alone.

To picture you.

A dark room.

With the promise of cool air.

An expected coincidence.

I take you without needing to speak.

All of you.

 

Your hands…they know.

Your mouth…

Yeah.

I see your body pressed against mine.

Possessing me.

Your thighs wrapped around me like a vow.

My mouth buried in your neck. I want more.

Again.

I give in. To you.

Fully.

This savage hour inside you.

 

There is nothing more I want than this moment with you.

Instead, I’m playing the part.

The proper man.

Respected. Predictable.

Pleasantly legitimate.

While I’m getting hard under the table, thinking about you.

 

I know I’m not a good man. I know.

But I’m a man who wants.

Who’s starving.

In need of you.

 

And the others.

They’re everywhere.

All of them.

Except you.


Lundi 14 juillet 2025
Le soir 

 

 

Dossier : Documents/privé/temp/ 

Fichier : _14072025weekend.txt    Cellule : notes_été25 / cellule D21 

 

Je n’en peux plus. 

 

Je ne t’imagine pas. Tu es là. Incontournable. 

Dans ma tête. 

Sur ma peau en fièvre. 

J’en suis réduit à être un adolescent effréné. 

 

Je voulais juste un moment de répit. 

Un seul relâchement dans la tempête que tu es. 

 

Tout le monde était parti. 

Il ne restait plus que nous. La petite famille. Que j’aime. Que j’aime tant. 

Mais ce désir. Plus fort que tout. 

Plus puissant que moi. 

 

Je me suis dit que je pourrais peut-être avoir dix, quinze minutes. 

À moi. 

Mon âme déshabillée devant toi. 

Dans la salle de bain. 

 

Je mets le verrou (je ne le fais jamais). 

Je laisse la douche couler. 

Je n’entendrai rien et rien ne m’entendra. 

Sauf toi. 

 

Dix minutes. 

En toi. 

À moi. 

Prends-moi avec toi. 

Baise-moi encore. 

 

« Chéri ? Ouvre ! Chéri ! » 

La poignée de la porte se secoue. 

 

Même pas dix minutes. 

Monday 14th July 2025
Evening
Reversed version

 

 

Dossier : Documents/privé/temp/

Fichier : _14072025weekend.txt    Cellule : notes_été25 / cellule D21

 

I am drained.

I don’t imagine you anymore.

You are just here. Undeniable.

In my head. On my feverish skin.

I have been reduced to a frantic teenager.

 

I just wanted some relief.

A remission in the storm of you.

 

Everybody was gone.

All that was left was our little family. I love them. I love them so much.

But the desire. Stronger than all.

More powerful than me.

 

I told myself that I could maybe have ten, fifteen minutes.

Alone.

My soul stripped bare for you.

In the bathroom.

 

I lock the door (which I never do).

I let the water run in the shower.

I will hear no one and no one will hear me.

But you.

 

Ten minutes.

With you.

For me.

Take me.

Me.

 

“Honey? Open the door! Honey!”

 

Door handle jolts.

 

Not even ten minutes.

 

 

Laura A

Contact