Thursday 1st May 2025

 

 

We activate each other´s nodes.

It sounds naughty but it´s pure astrology.

 

I´m in your North Node.

Here to wake something up.

To pull you toward what your soul asked for. Before the forgetting.

 

You´re in my South Node.

Here to remind me where I came from.

To bring back the loyalty, the ache and the vanishing.

But also, my strength.

And my boundary.

 

There is a wound between us.

Venus and Chiron.

Love and hurt fusing together.

 

Even from a distance, I shift when you move.

I stand straighter.

I remember who I am when no one is watching.

 

And maybe if it ever reaches you, you will become the version of you that remains.

 

That´s the contract.

That´s the sting.

 

I knew it before I even saw you.

 

I looked at you once and you felt like the home I forgot I lost.

Like a quiet and safe power.

Like the strength I forgot I had.

Like a memory I couldn´t prove but couldn´t shake.

 

You felt like someone who could hold my fire and not burn.

You felt like everything that was once mine.

And maybe still is.

 

 

Jeudi 1er mai 2025
Version inversée

 

 

Nos nœuds s’attirent.

Ça fait un peu coquin mais c’est de l’astrologie pure.

 

Je suis dans ton Nœud Nord.

Pour te réveiller.

T’attirer vers le chemin que ton âme avait choisi…avant l’oubli.

 

Tu es dans mon Nœud Sud.

Pour me rappeler d’où je viens.

Me rendre le dévouement, le chagrin et l’éphémère.

Mais aussi ma puissance.

Et mes limites.

 

Il y a une blessure entre nous.

Vénus et Chiron.

Amour et peine entrelacés ou confondus.

 

Même de loin, je suis en alerte quand tu t’agites.

Je me redresse.

Je me souviens qui je suis quand personne n’est là. 

 

C’est notre contrat.

C’est notre chagrin.

 

Je le savais avant de te voir.

 

Au premier regard je savais que tu étais la familiarité perdue que j’avais oubliée.

Une force calme et sûre.

Une puissance que j’avais oubliée en moi-même.

Un souvenir improbable qui ne voulait pas partir.

 

Tu étais celui qui pouvait tenir devant mon feu sans se brûler.

Tu étais tout ce que j’ai possédé une fois.

Peut-être l’es-tu toujours.

 


Sunday 4th May 2025

 

 

Il faut que je me fasse une raison.

 

It´s you even when I don´t want it to be.

I´ve had people call me beautiful while I was secretly holding you in my thoughts.

 

I´ve worked and reworked every karmic and astrological chart…all of it leads back to your name.

It´s you even when I don´t choose it.

 

I´ve had my mind roll over itself trying to understand why.

Même si je ne veux pas.

Tu as marqué mon âme et tu ne le sais pas.

Your soul is imprinted on mine, whether I want it or not.

 

I have to accept the fact that while you are the one my soul chose, I may not be the one yours chose.

 

Yours.

 

My name means the chosen one.

Crowned in victory.

 

And here I am. The one chosen to remember first.

To carry the karmic love across history even if it isn´t returned.

 

In this life or another, I hope you will remember me too.

 

Il faut bien que je me fasse une raison.

 

 

 


Dimanche 4 mai 2025
Version inverséee

 

 

I just have to accept.

 

C’est toi, même quand je ne veux pas.

Les gens m’ont dit belle quand je te tenais secrètement dans mes pensées.

 

J’ai fait et refait chaque thème et tableau astrologique et karmique…ils reviennent tous à ton nom.

C’est toi, même quand je ne choisis pas.

 

Mon esprit s’est tourné et retourné sur lui-même en essayant de comprendre pourquoi.

Even if don’t want to.

Your soul is imprinted on mine and you don’t even know it.

Tu as marqué mon âme que je le veule ou non.

 

Il faut que je me fasse une raison que, même si tu es celui que mon âme a choisi, je ne suis peut-être pas la tienne.

 

À toi.

 

Mon nom signifie celle qui est prédestinée.

Couronnée en victoire.

 

Et là je suis.

Celle choisie à se souvenir la première.

Pour porter un amour karmique à travers l’histoire, même s’il n’est pas partagé.

 

Dans cette vie ou une autre, j’espère que tu te souviendras de moi.

 

I just have to finally accept.

 

 


Saturday 10th May 2025

 

 

Pushing my work to the side.

Pretending as if out of sight meant out of mind.

Empty space to write.

To you.

 

Opening mon cahier d’écolière.

Picking a random page.

I want the love to surprise me when I come back.

 

Sitting at my desk.

I am with you.

 

I´ve crossed the ocean.

I´m walking Saint-Germain, smoking my beloved Gauloises,

I don´t feel the biting Icelandic wind anymore…only the spring sun on my face.

I am with you.

 

I´m not at my desk at home, my work pushed aside.

I´m not shivering, too lazy to put on a sweater, even though it snowed yesterday. In May.

 

Not the 80s Indochine of my childhood.

Not l´Aventurier.

Now…La Belle et la Bête.

Older.

More naked.

But still us.

 

My little desk.

My notebook.

My fountain pen.

My cigarette burning out…it knows I can´t stay with you for long.

 


Samedi 10 mai 2025
Version inversée

 

 

J’écarte mon travail sur le côté.

Si je ne le vois pas, il n’existe pas.

Espace blanc pour écrire.

À toi.

 

J’ouvre my notebook.

Je choisis une page au hasard.

Je veux que l’amour me surprenne quand je reviendrai.

 

J’ai traversé les océans.

Je me promène à Saint-Germain en fumant mes Gauloises.

Le vent islandais ne me mord plus…maintenant, juste le soleil de printemps sur mon visage.

Je suis avec toi.

 

Je ne suis plus à mon petit bureau chez moi, mon travail oublié.

Je ne grelotte plus, trop fainéante de mettre un pull, même s’il a neigé hier. En mai.

 

Pas Indochine des années 80 de mon enfance.

Pas L’Aventurier.

Maintenant…La Belle et la Bête.

Plus vieillis.

Plus sobres.

Mais toujours nous.

 

Mon petit bureau.

Mon cahier d’écolière.

Mon stylo à plume.

Ma cigarette qui se consume…elle sait que je ne peux pas rester longtemps avec toi.

 


 

 

…Sitting in a chair.

Not quite comfortable.

Wondering if switching the cushions might help.

I try to reflect.

Then I forget.

 

Because as soon as I put my pen to the paper, I feel your presence.

 

Your eyes guide my hand.

Nobody ever understands my writing.

 

Your long fingers on the back of my neck.

Nobody has ever given me this delicious fr‏émissement.

 

Your breath is soft on my hair.

Nobody hears my silence like you.

 

And then I remember.

 

You were never here.

 

I´ll switch the cushions.

 


Version inversée

 

 

…Assise sur une chaise.

Pas vraiment confortable.

Me demandant si changer les coussins pourrait aider.

J’essaie de penser.

Et j’oublie.

 

Parce que dès que mon stylo touche le papier, je sens ta présence.

 

Tes yeux guident ma main.

Personne n’a jamais compris mes mots.

 

Tes doigts longs sur ma nuque.

Personne ne m’a jamais donné this delicate and delicious trembling.

 

Ton souffle léger sur mes cheveux.

Personne n’écoute mes silences comme toi.

 

Et puis je me souviens.

 

Tu n’étais jamais là.

 

Je vais changer les coussins.

Monday 12th May 2025

 

 

Today is heavy.

Love is heavy.

Love is lonely.

Memory is brutal.

 

Insurgence: why am I forced to remember a love that you forgot?

 

Yes, it might all come back to you.

In this life.

Or the next.

But it´s not now.

I have to carry it alone.

For now.

 

Is it enough to remember that we loved each other many times before?

Not today.

 

Does it make the weight on my shoulders lighter.

Not now.

 

Is hope really enough to keep me from suffocating?

It isn´t.

 

I burn myself holding the flame.

Will you see me this time?

 

Are you teaching me to be stronger for all the times I abandoned myself?

Or are you punishing me for the times I did not remember?

 

I want to forget.

But you stay.

 

Memory: why do I rebel against it now?

Lundi 12 mai 2025
Version inversée

 

 

Aujourd’hui est épais.

L’amour est épais.

L’amour est seul.

Les souvenirs sont cruels.

 

Insurrection :  pourquoi suis-je obligée de me souvenir d’un amour que tu as oublié ?

 

Oui, peut-être que ça te reviendra.

Dans cette vie.

Ou la prochaine.

Mais ce n’est pas maintenant.

Je dois le supporter seule.

Pour le moment.

 

Est-ce suffisant de se souvenir qu’on s’est aimés tant de fois avant ?

Pas aujourd’hui.

 

Est-ce que ça allège le poids sur mes épaules ?

Pas maintenant.

 

Est-ce l’espoir suffira à ne pas m’étouffer ?

Non.

 

Je me brûle en tenant la flamme.

Vas-tu me voir cette fois-ci ?

 

Tu m’apprends à être plus forte pour toutes les fois où je me suis oubliée ?

Ou tu me punis pour toutes les fois où je t’ai oublié ?

 

Je veux oublier.

Mais tu es.

 

Mémoire :  pourquoi je me révolte maintenant ?

Tuesday 13th May 2025

 

 

À ton âme que je dois enflammer…

 

Mon cher,

when will your soul catch up?

 

I know I´ve always made a habit of being early everywhere, every time.

Blame it on the ghost of some German great-great-grandmother.

Always early. Eternally ready.

 

But I need to be honest with you: I´m not sure I am happy to be so punctual this time.

 

Early is usually fine.

Finely usual.

I can contemplate my options.

Plan my exit.

Opt out. Exit.

 

Sometimes I even savour the wait, feeling like I´ve won at life, proudly wearing my chosen crown.

Sometimes I let the anxiousness build up until I blurt out whatever nonsense is in my head.

You know, be the anxious mess they expected.

I like the surprise.

I like the messiness.

 

When will you remember all our lives and all our loves together?

 

So we can finally

get on with this one?

 

I am the spark that lights your soul.

So let me ignite you.

 

It will be karmic.

 

Ég lofa.

 Mardi 13 mai 2025
Version inversée 

 

 

To your soul I am supposed to ignite. 

 

My dear, 

quand donc ton âme rattrapera son retard ? 

 

Je sais qu’être en avance est une habitude pour moi. Partout. Toujours. 

C’est sûrement la faute d’une grande arrière-grand-mère allemande. 

Toujours en avance. Éternellement prête. 

 

Mais il faut que je te dise que je ne suis pas sûre d’être ravie d’être ponctuelle cette fois. 

 

Être en avance est ordinairement parfait. 

Parfaitement ordinaire. 

Je peux contempler mes choix. 

Préparer ma sortie. 

Indécision. Abandonner. 

 

Parfois, je me régale de l’attente, me disant que j’ai gagné à la vie en portant ma couronne de victoire. 

 

Parfois, je laisse l’anxiété s’accumuler jusqu’à ce que les bêtises s’échappent de ma tête. Pour être, tu le vois bien, le désastre de nerfs auquel ils s’attendaient. 

J’aime la surprise. 

J’aime le bordel. 

 

Alors quand vas-tu te souvenir de toutes nos vies et de tous nos amours ensembles ? 

 

Pour qu’on puisse enfin 

commencer celle-là ? 

 

je suis l’étincelle de lumière de ton âme. 

Alors laisse-moi t’allumer. 

 

Ce sera karmique. 

 

Ég lofa. 

Mardi 20 mai 2025

 

 

On s’connait ?

Apparemment oui.

Même beaucoup.

 

Pleines de vies ensemble. Pleines de vies séparés. Pleines de vies à se manquer corps et âme.

 

Il y eut une vie où tout a commencé.

400-200 avant JC.

 

Le beginning de l’amour.

 Jeunes, heureux, égaux, poètes…le début de notre éternel.

 

On était tellement sûr de notre amour qu’on a décidé de ne pas se croiser les prochaines mille deux cents années.

On s’est fait une promesse : aller voir ailleurs, tout apprendre de nos vies multiples et s’émerveiller du monde.

Pour revenir à nous.

Plus beaux. Plus amoureux.

 

On s’est revus en 1100, probablement dans le sud de la France.

Tu m’as reconnue. 
Tu as reconnu le lien entre nous.

Mais rien.

Tu n’as rien fait et tu m’as laissée partir.

Pas de malice de ta part. juste aucun geste.

Le début du contrat. Et du chagrin.

 

À nouveau dans le nord (Angleterre, Écosse, Norvège ?). 

Tu savais que j’étais la tienne. Tu as sûrement passé de longues nuits à m’attendre.

J’étais ailleurs.

L’oubli était le mien.

 

Une campagne de France, d’Italie ou d’Allemagne.

Existence bucolique et calme bonheur de paix.

On était ensemble.

 

Enfin.

Heureux.

Amoureux.

 

Alors bien sûr, je suis morte trop jeune.

Le cœur fendu, tu n’as plus fait confiance à personne.

Je voudrais tellement retourner à cette époque pour te poser un baiser sur le cœur.

 

On s’est retrouvés dans les années qui ont précédé la Révolution, peut-être à Lyon (notre francité nous suivra comme une ombre à travers l’histoire).

On se souvenait.

On se sentait.

On n’a rien fait.

Il y avait une monarchie à renverser après tout.

 

Puis d’autres époques, d’autres temps jusqu’à aujourd’hui.

 

Je te promets d’en écrire plus sur chaque période qui me revienne dans de prochaines lettres mais, pour le moment, le souvenir de ces divines et brèves années que nous avons eues ensemble, ces années où ton cœur est tombé en pièces parce que je suis partie trop tôt…elles m’ont laissée en sanglots.

 

Donne-moi quelques temps pour maîtriser mes émotions.

 

Je t’aime.

Tuesday 20th May 2025
Reverse version

 

 

we know each other. Don´t we?

It would seem so.

Intimately, it seems.

 

So many lives together. So many lives apart. So many lives missing each other in one way or another.

 

There is the life where it all began.

400-200 BC.

 

Le début of love.

Young, blissful, equals, poets…the beginning of our eternity.

 

We were so sure of our love that we decided not to run into each other for the next twelve hundred years.

We made a pact: Go elsewhere. Learn. Forget. Marvel.

To come back to us. More beautiful. More in love.

 

We saw each other in 1100, most likely in southern France.

You recognised me. You recognised our bond.

Then nothing.

You did nothing and watched me leave.

It wasn´t cruelty. It was nothing.

The beginning of our contract.

 

Again we meet somewhere north (England, Scotland or Norway?).

You knew I belonged to you. You must have spent many sleepless nights waiting for me.

 I was elsewhere.

The oblivion was mine.

 

A green countryside nested between two mountains. France, Italy…or was it Germany after all?

A bucolic life. A quiet happiness. Peace.

 

Finally.

Happily.

In love.

 

So of course, I had to die young.

Your heart split, you stopped trusting others.

 

I wish I could go back in time and softly kiss your heart.

 

Again we meet, right before the Revolution, probably in Lyon (our frenchiness follows us everywhere throughout history).

We both remembered.

We both felt it.

We stood. Immobile.

There was, after all, a monarchy to overthrow.

 

And then, more eras. More times. More almost-meetings. Until today.

 

There are more. I promise I´ll write you about them in my next letters. But for now, reminiscing those years…those years, luminous and far too short, when your heart fell to pieces because I left too soon…they have me sobbing.

 

Please, give me some time to compose myself again.

 

Je t´aime.

 

 

Friday 23rd May 2025

 

 

What is it of you…

…outside karma, charts and all the unseen forces tugging so hard at me?

 

Your boyish, well-behaved look?

I always fall for that.

The perfect neatness you carry with you like an old trench coat.

 

Your silence?

I can feel the weight of emotions just beneath.

 

How tall, lean and dark-haired you are?

And I still fall.

Except now, your hair is thinning and greying

…I find it so lovingly comforting.

We’re both falling apart, wrecked by middle age and still, glorious.

 

How you believe in truth, justice, equality?

(But doesn’t everyone?)

You’re stubborn in your conviction

…and still, you listen.

It’s not how you listen.

It’s how you pause before you answer.

The smallest sigh.

 

And your eyes

…profound kindness and sadness, laced with hope.

Your smile telling me the same.

A very old soul…

who still marvels at the little beautiful things.

 

Your stillness isn’t forbidding.

It’s familiar.

Protecting.

It held me once and it’s holding me again.

 

I know. I know.

You mirror me.

We’re finally settling in these imperfect bodies.

I could not see my own beautiful and wounded softness until I saw it in you.

 

You are restraint and quiet strength.

I am feral and I speak the truths you keep inside.

Two sides of the same moon, opposite twins by design.

 

And when we meet again…this is how it will go:

 

You.

 

This is what we would say to each other the first time.

Not finally. Not why not. Not late.

Just. You.

 

The centuries of waiting, missing, losing and absence would be erased with one word.

The uncertain years would be forgotten with one look.


Vendredi 23 mai 2025
Version inversée

 

 

C’est quoi ?

Qu’est-ce que c’est de toi qui m’attire aussi fort ?

À part le karma, les étoiles et toutes les forces invisibles ?

 

Ton air de gentil garçon bien élevé ?

C’est toujours le coup de foudre pour moi.

L’impeccable perfection que tu portes comme un vieux manteau.

 

Ton silence ?

Moi, je sens toutes les émotions qui se cachent dessous.

 

Que tu sois grand, maigre et aux cheveux bruns ?

Je flashe toujours sur ça.

Sauf que maintenant, tes cheveux grisonnants commencent à disparaitre

…je trouve ça affectueusement réconfortant.

Nos corps s’effondrent, abattus par la cinquantaine et pourtant, lumineux.

 

La façon dont tu crois si fermement à la vérité, la justice, l’égalité ?

(C’est pas le cas pour tout le monde ?)

Tu es têtu dans tes convictions

…et pourtant tu écoutes.

Mais ce n’est pas seulement comment tu écoutes.

C’est la façon dont tu fais une pause avant de répondre.

Un soupir minuscule.

 

Tu donnes l’impression d’une perfection contrôlée avec ta cravate, mais tu ne dissimules pas ton humanité imparfaite.

Tu as été très brisé.

Tu as enduré l’épreuve.

 

Et tes yeux…

Profonds de tendresse et tristesse, mélangés d’attente.

Ton sourire me dit la même chose.

Une âme ancienne de siècles

…toujours éblouie par la beauté des jours.

 

Ton calme n’est pas farouche.

Il est familier.

Protecteur.

Il m’a tenu dans ses bras et m’étreint de nouveau.

 

Je sais. Je sais.

Tu es ma réflexion.

Nous sommes enfin à l’aise dans ces corps imparfaits. Je n’aurais jamais reconnu cette belle douceur meurtrie en moi si je ne l’avais pas vu en toi.

 

Tu es maîtrise et calme puissance.

Je suis sauvage et je dis les vérités que tu tais.

 

Les deux faces de la lune, jumeaux opposés par création.

Et quand on se reverra…ça sera comme ça.

 

Toi.

 

C’est ce qu’on se dira la première fois.

Pas enfin. Pas pourquoi pas. Pas en retard.

Seulement. Toi. 

 

Des siècles d’attente, de rattrapage, de perte et d’absence

…des siècles éclipsés par un seul mot.

Des années d’incertitude…éteintes en un regard.


 

 

Yes.

I can dress it in all the pretty colours and shiny musics but let’s face it together: you are not coming to find me.

It was never about that, was it?

 

It would take something the scale of a French revolution for you to wake up to this and we all know you’ve already had your life altering moment.

It made you put on all the dignified protective layers you could create for yourself.

Now you want the bubble.

 

So who am I to claim karmic love of the centuries?

It’s not happening now.

You want rest. 

Warm. 

Safe. 

Bubble.

 

Yes, I might be the destination your soul intends but it’s very unlikely that’s the path it will choose now.

Or ever.

 

This cruel joke is all on me.

I wanted to give meaning to something bigger than me but for what?

As if I haven’t had enough life changing moments already?

As beautiful as my soul may be (I tell myself), what you see is not exactly pleasing. Not eye candy catching for a penny.

 

A short overweight middle-aged woman,

wearing clothes that never quite fit, 

like she doesn’t belong in any of them.

 

Glasses always on 

because she can never see what’s in front of her.

 

White as a bathroom sink,

because the sun is always too hot on her skin.

 

A frowning, angry-looking face. 

unless she forces herself to smile 

(but then, this might be the French upbringing).

 

The crazy, crazy hair on her head 

because it’s too thin to stay in place 

(the coastal Icelandic wind does not help either).

 

Short, stubby fingers with unmanicured nails.

 

Sagging breasts, once glorious but never again.

 

Perimenopausal rage and mood swings.

 

 

Yes.

Even. If.

 

You find me.

That’s the image you’ll have to face.

 

So really. I understand that you will not see me.

 


Version inversée

 

 

Oui.

Bien sûr.

Je peux tout mettre dans de beaux vêtements et des musiques magnifiques, mais il faut bien qu’on se fasse une raison : tu ne viendras pas me trouver.

 

C’était jamais à propos de ça, non ?

 

Il faudrait quelque chose comme une révolution pour que tu te réveilles à ça. 

Et nous savons tous que ton bouleversement de vie est déjà passé.

Maintenant tu veux être dans ta bulle.

Doucement rond.

 

Alors qui suis-je pour proclamer l’amour karmique des siècles ?

Ce n’est pas pour l’instant.

Tu veux te reposer, maintenant.

Rêver de chaleur.

De paix.

D’une bulle. Tout simplement

 

Oui, d’accord, je suis peut-être le point d’arrivée pour ton âme, mais rien ne dit qu’elle prendra ce chemin.

Maintenant.

Ou jamais.

Cette cruelle plaisanterie est bien de ma faute.

Je voulais donner un sens à quelque chose d’immense, mais pour quoi ?

Comme si je n’avais pas eu assez de moments qui m’ont changée à jamais ?

 

Aussi belle que mon âme peut être (me dis-je), tout ce que tu vois n’est pas vraiment agréable. Pas un régal pour les yeux, même à deux centimes.

 

Une petite femme obèse et d’âge mûr, 

portant des vêtements qui ne lui vont jamais exactement tout à fait.

 

Des lunettes sur le nez, 

parce qu’elle ne voit jamais ce qui est juste devant.

 

Pâle comme un lavabo de salle de bains, 

parce que le soleil lui brûle la peau.

 

Un visage qui a toujours l’air en colère, 

sauf quand elle se souvient de sourire

(mais ça, ça pourrait être son enfance).

 

Des cicatrices de partout.

Auto-infligées. Accidentelles. Héréditaires.

Des traces. Des preuves. Des silences.

 

Des cheveux tout fous,

parce qu’ils sont trop fins pour rester en place 

(le vent de mer islandais n’aide pas non plus).

 

Des doigts courts et boudinés aux ongles nus.

 

Des seins qui tombent. 

Splendides autrefois, mais jamais plus.

 

Une rage de préménopause et de constants changements d’humeur.

 

Oui.

Même. Si.

Tu me trouves.

C’est ce que tu verras.

 

Alors oui.

Je comprends que tu ne me trouves pas.

So be it.


Monday 26th May 2025

 

 

Is it the beginning of insanity?

To be so emotionally attuned to a man I knew again and again in past lives but never met in this one?

The man is probably eating Nutella on bread right now, checking his kids´ homework and asking his wife about her day.

And then it hits him: something is missing. 

And I sense it.

 

I don’t know if he is married.

I don’t know if he has children.

But it´s more likely than not.

A soul this beautiful isn’t alone.

I am.

 

So why do I feel him so viscerally?

It´s not limerence. Not obsession.

I checked and rechecked.

 

It´s the stars.

The karma.

The pasts.

The planets.

 

He´s going through a midlife crisis and I am tuned to his frequency.

 

I remembered first.

 

That´s supposed to spark the shift…to guide him towards his North Node.

 

We might never meet.

But somehow, what I’m going through is the ignition.

 

The reunion and happy ever after is just an unpromised bonus.

For now.

 

Today´s chart said: the moon lit your memory field and Saturn is squeezing the karmic contract.

Soul frequency and resonance.

Do I want to believe all that?

 

This is it.

The pressure is boiling up.

You are starting to feel the restlessness, the quietly lurking dissatisfaction of your life. 

Is it grief buried deeply or joy denied?

Haunting.

 

Maybe you´re dreaming of what you´ve forgotten. Or lost.

it builds inside you. Violently rings in me.

Alone.

 

You will not explode.

There will be no drama.

I will feel the intensity.

And I know what´s coming.

 

I will live my days as I always have.

But the feelings in my soul are heavy. Unbearable.

 

The love is leaking out of me.

Not pretty.

And I know it´s not here to save you.

Just me.

I need to find a way to save myself.

 

By this autumn, you´ll have two choices.

To accept your feelings and walk towards them.

That would mean letting go.

 

A man of restraint. You are.

You´ve always believed in the system (even when it failed you).

Reason over heart has always been your mantra.

Isn´t it?

 

The other choice will be to repress it all.

To call it a momentary insanity of midlife.

You´ll continue. As it was.

You´ll feel the missing piece.

You´ll brush it aside.

Futile.

 

So it´s all up to you now.

I will feel it brutally on my skin.

I will have to survive this.


Lundi 26 mai 2025
Version inversée

 

 

C’est ça le début de la folie ?

Ressentir un homme que j’ai aimé vie après vie mais jamais croisé ici ?

 

Un homme mange qui mange peut-être une tartine de Nutella à cet instant.

Qui vérifie les devoirs de ses enfants et demande à sa femme comment était sa journée.

Et puis ça lui vient : une pensée qui manque, quelque chose de parti.

Et moi, je le sens.

 

Aucune idée s’il est marié.

Aucune indication qu’il ait des enfants.

Mais une âme aussi belle que la sienne ne reste pas seule.

Moi, si.

 

Alors pourquoi ça ?

Pourquoi dois-je tout pressentir aussi sauvagement ?

Pas limérence. Ni obsession.

J’ai vérifié et re-vérifié.

 

C’est la lune.

Les étoiles.

Les planètes.

Le karma.

Toutes ces transformations en lui sont une crise de l’âge mûr.

Et moi, moi je suis réglée à sa fréquence.

 

Mes souvenirs sont censés le guider vers son chemin.

Un basculement vers son Nœud Nord.

 

On ne se rencontrera peut-être jamais.

Mais tout ce qui se réveille en moi est son étincelle.

 

Les retrouvailles et le bonheur éternel ne sont qu’un bonus non promis.

 

Le thème d’aujourd’hui : la lune éclaire votre champ de mémoire et Saturne serre le contrat karmique.

Fréquence et résonance de l’âme.

Faut-il y croire ? 

 

C’est ça.

La pression est bouillante.

Tu as commencé à sentir l’agitation et l’insatisfaction silencieuse de ta vie.

Tu te demandes pourquoi ta vie émotionnelle ne colle plus avec la belle structure que tu as construite.

Peut-être rêves-tu de ce que tu as oublié ? Perdu ?

 

Ça monte. Peu à peu. Ça me vibre.

Et ça me traverse.

Ça résonne en moi. Violemment. Sauvagement.

Seule.

 

Tu n’exploseras pas.

Il n’y aura pas de drame.

Ce n’est pas toi.

J’en sentirai l’amplitude.

Et moi, je sais ce qui vient.

 

Je dois vivre mes jours comme d’habitude.

Mais c’est lourd sur mon âme.

Excessif. Insoutenable. Intolérable.

 

L’amour en dégouline de moi.

C’est pas beau.

Je sais que je ne suis pas là pour te sauver.

Juste moi.

Je dois m’en sortir.

 

L’automne venant, tu auras deux choix :

Reconnaître tes émotions et avancer vers elles.

Ça voudrait dire laisser aller.

 

Un homme qui se retient. C’est toi.

Tu as toujours fait confiance au système

(même quand il t’a trahi).

La raison au-dessus du cœur a toujours été ton mantra.

N’est-ce pas ?

 

L’autre choix sera la répression.

Se dire que tout cela n’était qu’une bouffée de folie de la cinquantaine.

Tu continueras ta vie. Comme avant.

Tu te retiendras encore. De te souvenir.

Tu comprendras qu’il y a une pièce manquante.

Tu la pousseras de côté.

Inutile.

 

Alors maintenant tu décides.

Ce sera brutal sur ma peau.

Je dois survivre à ça.


Friday 30th May 2025
Unedited / Survival Letter 

 

 

My love, 

 

Tonight is pain. This night is tears. 

Mostly for me. 

 

I am alone in this love, in this moment. 

I don´t even know that I can write to you from this pain. 

Sadness. Anger. Longing. Emptiness. 

Yes, I can write from these. 

But the pain, the pain that makes me tears so hot and heavy 

…it won´t let me write. 

Well, yes, it will let me write in platitudes and clichés. 

 

I won´t let me tell you how my skin itches so insanely from not wanting to be in it. 

How the tears and snot run down my neck, onto my chest and I don´t care. 

How much my mind wants to end it all. Fast. Run away or die. 

It can´t even tell the difference now. 

 

How I can only see the blinding greyness of this life. 

It won´t leave me alone. 

 

I could say that you did this to me. 

But you didn´t. 

You live in blissful ignorance with only a slight and vague feeling that maybe, maybe you forgot something today. 

But it could be just your keys. 

 

I am just here. 

Crying with no words. 

Vendredi 30 mai 2025
Lettre de survivance
Version inversée

 

 

Mon amour

 

Ce soir souffre. Cette nuit pleure.

Surtout pour moi.

 

Je suis seule dans cet amour, dans ce moment.

Je ne pense même pas pouvoir t’écrire depuis ce mal en moi.

Tristesse. Colère. Désespoir. Le vide.

Oui, je peux écrire d’eux.

 

Mais cette douleur, celle qui rend mes larmes chaudes et lourdes…elle ne me laisse pas écrire.

Non, je mens. Elle me laisse écrire en platitudes et en clichés.

 

Je ne me laisse pas te dire à quel point ma peau me gratte tellement que je ne veux plus y être.

Comment les larmes et la morve coulent sur mon cou, dans ma poitrine, et je m’en fous.

À quel point mon esprit veut tout en finir. Rapidement. S’échapper ou mourir.

Il ne sait même plus la différence.

Comment je ne vois plus que le gris aveuglant de cette vie.

Ça ne me fiche pas la paix.

 

Je pourrais dire que c’est ta faute.

Mais ça ne l’est pas.

 

Toi, tu vis dans une ignorance béate avec presque, seulement, un tout petit doute d’avoir oublié quelque chose.

Mais ça ne serait peut-être que tes clés.

 

Moi, je suis là.

En larmes. Sans mes mots.


 Saturday 31st May 2025 

 

 

My dear one, 

 

The pain has finally retreated to that dark corner I never want to see. 

There is beautiful, melancholic music (Open Heart Story by Luke Howard) painting my reality today. 

The small town by the Atlantic where I exiled myself smells like sun and birds. 

There was no dream of you last night. 

But the warrior in me woke up this morning. 

Are you feeling better today? 

Yesterday almost had me. 

I was on my knees. On my hands. On the ground. 

Ready to break. 

But today…today is fuck you, universe. 

 

I love you. I always did. 

I remember what we had. 

I will shout that truth until the end of time. 

 

You don´t hear it. 

They won´t listen. 

I still say it. 

 

I don´t need to tend to a wounded warrior today. 

I need to make her stronger. 

Prepare her for what´s ahead. 

 

The collapse of midlife is fast approaching and I am your last defence. 

I need to be ready. For us. 

Samedi 31 mai 2025
Version inversée


Mon amour, 

 

La douleur est enfin partie dans ce coin obscur que je ne veux pas voir. 

Une belle musique mélancolique (Open Heart Story de Luke Howard) peint ma réalité aujourd’hui. 

La petite ville au bord de l’Atlantique où je me suis exilée a des odeurs de soleil et d’oiseaux. 

 

Pas de rêves de toi, la nuit dernière. 

Mais la guerrière en moi s’est réveillée ce matin. 

 Vas-tu mieux aujpurd'hui?

Hier a failli m’achever. 

J’étais à genoux. Sur les mains. Contre le sol. 

Prête à céder. 

 Mais aujourd’hui…aujourd’hui c’est je t’emmerde, l’univers. 

 

Je t’aime. Je t’ai toujours aimé. 

J’ai le souvenir de nous. 

Je le crierais jusqu’à la fin des temps. 

 

Tu n’entends pas. 

Ils n’écoutent pas. 

Mais moi, je le dis. 

 

Je n’ai pas besoin de m’occuper d’une guerrière blessée aujourd’hui. 

Je dois l’armer. 

Marteau. Feu. Silence. 

Pour l’assaut. 

 

L’effondrement de ta mi-vie approche. 

Je suis ta dernière ligne de défense. 

Je dois être prête. Pour nous.